Il n’y a pas de Ajar

Monologue contre l’identité

Durée 1h15

Samedi 15 février 2025 à 20h30
Centre Culturel d’Uccle

En 1981, Bernard Pivot révèle qu’Émile Ajar et Romain Gary n’étaient qu’une seule et même personne. En se tirant une balle dans la gorge, Romain Gary supprime également Émile Ajar : premier suicide littéraire sans consentement.

Sur scène, commence alors cette histoire : la rencontre avec Abraham Ajar qui se déclare être le fils d’Émile Ajar, fils d’un père fictif, enfant d’un livre. Il interpelle le monde avec acidité, du fond de sa cave, ce « trou juif » comme il le nomme. Il se métamorphose, questionne le monde contemporain et, avec humour, il nous invite à rire du dogme, de nos identités et de nos certitudes.

Après Réflexions sur la question antisémite et Vivre avec nos morts (éditions Grasset), Delphine Horvilleur compose pour le théâtre ce « monologue contre l’identité ». Johanna Nizard incarne ce personnage indéfinissable qui revendique sa « non-existence », lui, le fils fictif de la plus grande mystification littéraire de l’Histoire.Un texte irrévérencieux, burlesque, engagé.

"Il n'y a pas de Ajar" a été nommé aux Molières 2023 dans la catégorie du Molière du seul en scène.

« IL N’Y A PAS DE AJAR EST UN TEXTE POLÉMIQUE CONTRE L’OBSESSION IDENTITAIRE DU MOMENT, UN CHACUN-CHEZ-SOI DE NOS IDENTITÉS QUI NOUS ENFERMENT ET NOUS ASSIGNENT À RÉSIDENCE. » DELPHINE HORVILLEUR

D’après : Il n’y a pas de Ajar de Delphine Horvilleur Mise en scène : Johanna Nizard et Arnaud Aldigé Jeu : Johanna Nizard Création sonore : Xavier Jacquot Création lumière, scénographie : François Menou Production : En votre Compagnie

La Presse en parle

Audacieuse, attentive, Delphine Horvilleur raconte, caracole et interroge. Elle bouscule les évidences et les certitudes, s’aventure au-delà de ce qu’on croit savoir. [...] Un texte fort, une interprétation magistrale : inspirées par Romain Gary, Delphine Horvilleur et Johanna Nizard créent leur propre entourloupe littéraire, incisive et hilarante. Sous-titrée « Monologue contre l’identité », la pièce interroge passionnément.
LA TERRASSE

Johanna Nizard est capable comme Tirésias de changer en un clin d’oeil de voix, d’aspect et de genre. Sa palette expression est d’une rare richesse. Personne ne pouvait mieux transmettre l’exhortation de Delphine Horvilleur à renaître en permanence.
L’OBS

Un texte irrévérencieux, burlesque, engagé. À travers un seul en scène brillant, la femme rabbin Delphine Horvilleur revisite l’œuvre de Romain Gary.
LE JOURNAL DU DIMANCHE

Ce qui est mené ici (...), c'est un combat contre tous ces commissaires politiques ou religieux qui cherchent à nous étouffer, veulent à tout prix nous assigner à résidence à notre case départ, nous enfermer dans notre chacun-chez-sol, notre tribu, notre posture de victime ou d'assiégé, et adieu la culture, l'intelligence, l'invention, l'humour, le blasphème, la liberté. (...) voilà un seule-en-scène exceptionnel.
Et inoubliable.
LE CANARD ENCHAÎNÉ