David Kadouch : Les Musiques de Madame Bovary

Durée 1h20 sans entracte

(c) Marco Borggreve

Jeudi 17 avril 2025 à 20h30
Centre Culturel d’Uccle

David Kadouch tisse un lien entre littérature et musique en rendant hommage avec originalité, raffinement et élégance aux compositrices et musiciennes du XIXe siècle trop longtemps restées dans l’ombre, celles qu’aurait pu écouter Madame Bovary durant sa courte vie.

Fort de l’attachement qu’il voue au personnage d’Emma Bovary, des pages de Flaubert lues et relues où la musique affleure (le piano auquel l’héroïne renonce, un bal et ses étourdissantes valses, une soirée à l’opéra) David Kadouch reconstitue une histoire musicale, avec cette question en suspens : “ le destin, le suicide d’Emma Bovary aurait-il pu être évités si ces créatrices avaient eu la gloire qu’elles méritaient ? “

Quatre compositrices sont mises au centre de ce programme : Fanny Mendelssohn, qui ne publia ses œuvres qu’un an avant sa mort ; Pauline Viardot, amie de Flaubert ; Louise Farrenc dont l’œuvre abondante et si peu connue compte également des symphonies, et Clara Schumann, éclipsée par la carrière de son mari. Des œuvres soigneusement choisies de Frédéric Chopin, Léo Délibes (via la transcription d’Ernst Von Dohnanyi), et de Liszt/Donizetti, trouvent à leur voisinage leur juste place. Pianississimo.

Né en 1985, David Kadouch se forme auprès de Odile Poisson au C.N.R. de Nice, de Jacques Rouvier au CNSM de Paris, de Dmitri Bashkirov à l’Ecole Reina Sofia de Madrid et se perfectionne auprès de Murray Perahia, Maurizio Pollini, Maria-Joao Pires, Daniel Barenboim, Vitaly Margulis, Itzhak Perlman, Elisso Virsaladze et Emanuel Krasovsly.
À 13 ans, il joue au Metropolitan Hall de New York, à 14 ans au Conservatoire Tchaïkovski de Moscou. Depuis 2007, il est lauréat de l’ADAMI, de la Fondation Natexis Banques Populaires et également « Révélation Jeune Talent » des Victoires de la Musique 2010 puis « Young Artist of the Year » aux Classical Music Awards 2011.

Compositeur.trices Fanny Mendelssohn, Pauline Viardot, Louise Farrenc, Clara Schumann, Frédéric Chopin, Léo Délibes (via la transcription d’Ernst Von Dohnanyi), et de Liszt/Donizetti

La Presse en parle

Une grande délicatesse enveloppe ce concert. Il y a bien sûr ce terrible destin de femme, ponctué par quelques indications narratives énoncées par le pianiste, ainsi que le choix des œuvres. Il y a surtout le jeu admirablement épuré de David Kadouch, son toucher frémissant, caressant, soyeux jusque dans l’impalpable, le naturel d’une technique superlative porteuse de poésie, la palette subtile de camaïeux qui caractérise ce piano empreint d’une nostalgie native.
Marie-Aude Roux, Le Monde